Comment rééquilibrer l’asymétrie de ses émotions pour vivre mieux ?
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Nous passons notre vie à nous raconter des histoires. Comme tout le monde, nous cherchons à donner du sens à nos expériences quotidiennes. Nous créons les récits de nos vies en reliant des événements entre eux, dans une séquence de temps spécifique, et en trouvant une façon de les expliquer, de leur donner du sens. Mais ces histoires peuvent devenir des filtres que nous posons sur nous-mêmes, pour le mieux mais parfois aussi pour nous dévaloriser. Imaginons par exemple une histoire qui dirait que « je suis une bonne conductrice ». Pour constituer ce récit il a fallu relier entre eux des événements que j’ai vécu au volant d’une voiture, que je les place dans une séquence et que je les interprète comme la preuve que je conduis bien. Pour raconter cette histoire, je sélectionne probablement dans ma mémoire des événements comme : je m’arrête au feu rouge, je laisse passer les piétons, je respecte les limitations de vitesse, je ne prends pas de contravention, je garde une distance convenable avec le véhicule qui me précède, etc. Ainsi je trie parmi les événements que j’ai vécus, ceux qui correspondent précisément à ce thème « je suis bonne conductrice » et je leur accorde plus d’importance qu’à d’autres. L’histoire s’épaissit en reliant beaucoup d’événements et devient dans ma mémoire un récit dominant.
Si j’avais un accident de voiture, ou si quelqu’un dans mon entourage se mettait à noter chaque petite faute que je commets en conduisant, une histoire alternative pourrait commencer à se développer sur ma façon de conduire, par exemple une histoire qui parlerait d’incompétence ou d’irresponsabilité et qui se formerait à partir de nouvelles expériences elles aussi vécues et de la façon dont celles-ci seraient interprétées, autant par les autres que par moi. Cette histoire alternative aurait des conséquences sur l’image que j’ai de moi-même. Que se passerait-t-il si l’histoire négative gagnait de l’influence dans ma vie et devenait même l’histoire dominante ? Aurais-je toujours une bonne estime de moi-même en tant que conductrice ?
C’est bien là que le regard que je porte sur ma vie peut s’en trouver changer, selon le récit que je privilégie.
En vérité, les deux récits cohabitent, de même que l’on peut raconter des histoires différentes à partir d’une même expérience : celui de « la bonne conductrice » et celui de « la conductrice tête en l’air ». Et je peux tirer une conclusion négative sur moi-même si le second récit domine par manque ou faiblesse de récit alternatif. Plus largement, les interprétations que nous faisons de nos expériences de vie sont influencées par nous-mêmes mais surtout par les récits culturels de notre société. Certains récits culturels ont des effets positifs sur notre vie passée, présente et future, d’autres ont des effets négatifs.
Le sens que l’on attribue à ces événements reliés en séquences dans le temps ne tombe pas du ciel. Il s’agit de prendre conscience du contexte dans lequel ce sens s’est développé, de faire la part des choses entre soi et le poids des récits culturels, de reconstituer d’autres récits qui mettent à distance les histoires devenues toxiques, pour redevenir auteur de sa vie, une vie plus positive.
Pour en savoir plus : Qu’est ce que l’approche narrative ? de Alice Morgan, Editions Dunod InterEditions.
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